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Où j’étais passé ?

12 sept. 2024

5 min de lecture

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Ceux qui ont suivi mes aventures sur YouTube le savent : il y a près de 10 mois, ma vie a pris un de ces virages à 180 degrés dont elle a le secret. Et comme à chaque fois, j’attends d’avoir rejoint "l’autre rive" pour en parler. Je ne vais pas m’attarder sur les événements, ni sur ce qu’ils m’ont fait ressentir, mais j’ai très envie de vous parler de ce qu’ils m’ont appris.

Leçon numéro 1 : Le plus dur en cas de drame, c’est de ne pas commettre d’erreurs stratégiques.

J’ai traversé une rupture très difficile, et le plus compliqué n’était pas d’annoncer à mon ex que je partais, ce n’était pas notre dernier baiser, ce n’était pas le manque, le deuil d’une relation de six ans, ni les souvenirs ou l’avenir auquel je devais renoncer. Le plus dur, c’était de rester calme face à lui quand LUI accusait le coup, de ne rien dire ni faire que je pourrais regretter, de ne pas lui balancer toute une série de méchancetés, de ne pas poster de stories pour le faire culpabiliser, ni de publier sur Facebook pour déverser ma peine, de ne pas l’appeler bourrée ou high en pleine nuit pour lui dire que je regrettais d’être partie, qu’il me manquait, mais qu’il avait tout gâché.

Dix mois plus tard, je suis heureuse de ne pas avoir ajouté du drame au drame, alors que, croyez-moi, j’en avais tous les droits.

Petit top 4 des erreurs que l’on peut tous faire dans les moments difficiles :

- Se réfugier dans diverses substances ou dans le sexe sans âme : Vous avez le droit à une stratégie de coping, bien sûr, mais je vous recommande le travail, les amis et le sport. OUI, Netflix PEUT être une stratégie de coping convenable. Mais faites attention.

- Chercher à vous venger : je fais toujours la distinction entre la revanche et la vengeance. La première est une grossière erreur et le meilleur moyen de ne jamais voir la fin de vos problèmes, la seconde apporte la véritable paix et permet de se concentrer sur la meilleure des représailles : mener une vie sereine et heureuse.

- Utiliser les réseaux sociaux pour régler vos comptes ou susciter la compassion: JAMAIS.

- Injures, insultes, menaces: Cette épreuve m’a appris la maîtrise de soi et à temporiser mes réponses. Soyez dignes, et osez faire le plus difficile : rien.

Leçon numéro 2 : La discipline est la solution à 80 % de vos problèmes (et prévient 80 % des potentiels problèmes à venir).

Beaucoup de coachs vont vous proposer de régler vos problèmes avec des solutions rapides et explosives. Des méthodes "rapides et sans effort", parce que c’est toujours plus attrayant qu’une solution qui demande de l’investissement et du temps… mais qui, elle, fonctionne.

Durant ces 15 dernières années, j’ai eu des problèmes dans tous les domaines de la vie : problèmes d’argent, de poids, de couple, au travail, de santé, des embrouilles familiales, et TOUS ont été résolus grâce à la discipline :

- Il faut de la discipline pour régler ses dettes mois après mois et tenir un budget.

- Il faut de la discipline pour se dévouer quotidiennement à son couple et ne pas chercher si l’herbe est plus verte ailleurs (d’ailleurs, mon dicton préféré dans la vie est : "l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin, elle est verte là où elle est entretenue").

- Il faut de la discipline pour résoudre un problème de santé dû à une mauvaise hygiène de vie.

Leçon numéro 3 : Ta mort et tes funérailles sont à l’image de ta vie.

Trois personnes sont mortes autour de moi en l’espace de 18 mois. Deux d’entre elles ont fermé les yeux dans un lit d’hôpital entourées d’une famille aimante et dévastée, le troisième défunt a été retrouvé inanimé par une infirmière dans un studio délabré qu’il louait, plusieurs jours après avoir rendu son dernier souffle.

Les deux premiers ont eu des obsèques émouvantes où nous nous sommes tous relayés pour exprimer notre gratitude, nos bons souvenirs et notre amour.

Pour le troisième, aucun de ses enfants n’a voulu prendre en charge sa sépulture, ni organiser des obsèques auxquelles personne, pas même eux, ne se serait rendu.

J’ai visité l’appartement où cette troisième personne a perdu la vie. Ce qui m’a le plus bouleversée, ce n’était pas l’insalubrité du lieu (encore que…), mais le répertoire téléphonique de son téléphone, retrouvé dans ses affaires.

Vide.

Pas UN SEUL numéro de personne à prévenir de son trépas (pas même le mien, c’est la police qui nous a alertés de son décès).

La différence vient directement de la manière dont ils ont traité leur entourage. Les deux premiers ont été des époux et parents dévoués, naturellement généreux. Même s’ils n’étaient pas parfaits, ils prenaient soin de leurs familles. Ils ont créé avec leurs enfants des souvenirs auxquels s’accrocher, tandis que le dernier n’a laissé que des souvenirs évoqués dans les cabinets de psychologues et en hôpital psychiatrique.

Depuis le COVID, je m’inquiète tous les jours de voir notre tissu social se défaire, dispute après dispute. Les désaccords sont devenus des raisons suffisantes pour ne plus se voir. Le partage n’existe plus, seul l’échange est toléré. La famille n’est plus une entité à laquelle on doit la loyauté, et l’individualisme ambiant nous pousse à systématiquement "se faire passer en premier". La conséquence est cette solitude généralisée que je constate au fil de mes séances avec mes élèves, coincés dans leur train-train "Zoom-Netflix-UberEats".

Bien sûr, il est important de neutraliser et se tenir à distance des personnes qui nuisent à votre intégrité physique, morale, émotionnelle ou financière. Mais je peux vous assurer que, d’une part, je ne serais plus de ce monde si je n’avais pas tout un troupeau de personnes proches de moi pour m’attraper au vol, m’aider à atterrir puis à repartir en douceur. D’autre part, la succession de décès parmi mes connaissances (et surtout le dernier) a été un douloureux rappel que mourir seul et sans funérailles est la fin la plus triste qu’un humain puisse connaître.

S’il vous plaît, soyez le maillon d’une chaîne de solidarité. Prenez soin de vos relations et de vos proches. Ne leur demandez pas d’être plus parfaits que vous ne sauriez l’être. Pensez aux anniversaires, organisez ceux des gens qui comptent pour vous, appelez vos parents et rendez-leur visite souvent, répondez présent pour les déménagements, écoutez vos enfants quand ils vous racontent leurs petites histoires de cour de récré, et entretenez vos amitiés. L’heure des comptes se fera au moment où vous aurez vous-même besoin d’aide.

Dernière leçon : Le meilleur moyen de triompher de ses ennemis, c’est de leur survivre.

Je le dis, je le répète, faites-le vous tatouer autour du nombril : la plus belle des victoires, la revanche la plus cruelle, c’est de vivre une vie paisible et heureuse, pour soi.

Mais pour y parvenir, il faut continuer d’entendre le réveil sonner chaque matin, prendre sa douche, aller au sport, repasser ses chemises, aller travailler, retomber amoureux. Et il faut le faire tous les jours, se concentrer sur sa guérison, sa résilience et la reprise en main de sa propre vie. C’est ce que j’ai fait ces 10 derniers mois, à l’abri du mauvais œil et sous les ailes des gens que j’aime.

Pas besoin d’étaler votre bonheur en story sur Instagram ou dans un post Facebook, vos adversaires l’apprendront au bon moment. S’ils ne sont pas retrouvés morts par une infirmière dans un appartement délabré...


Ceux qui ont suivi mes aventures sur YouTube le savent : il y a près de 10 mois, ma vie a pris un de ces virages à 180 degrés dont elle a le secret. Et comme à chaque fois, j’attends d’avoir rejoint "l’autre rive" pour en parler. Je ne vais pas m’attarder sur les événements, ni sur ce qu’ils m’ont fait ressentir, mais j’ai très envie de vous parler de ce qu’ils m’ont appris.

Leçon numéro 1 : Le plus dur en cas de drame, c’est de ne pas commettre d’erreurs stratégiques.

J’ai traversé une rupture très difficile, et le plus compliqué n’était pas d’annoncer à mon ex que je partais, ce n’était pas notre dernier baiser, ce n’était pas le manque, le deuil d’une relation de six ans, ni les souvenirs ou l’avenir auquel je devais renoncer. Le plus dur, c’était de rester calme face à lui quand LUI accusait le coup, de ne rien dire ni faire que je pourrais regretter, de ne pas lui balancer toute une série de méchancetés, de ne pas poster de stories pour le faire culpabiliser, ni de publier sur Facebook pour déverser ma peine, de ne pas l’appeler bourrée ou high en pleine nuit pour lui dire que je regrettais d’être partie, qu’il me manquait, mais qu’il avait tout gâché.

Dix mois plus tard, je suis heureuse de ne pas avoir ajouté du drame au drame, alors que, croyez-moi, j’en avais tous les droits.

Petit top 4 des erreurs que l’on peut tous faire dans les moments difficiles :

- Se réfugier dans diverses substances ou dans le sexe sans âme : Vous avez le droit à une stratégie de coping, bien sûr, mais je vous recommande le travail, les amis et le sport. OUI, Netflix PEUT être une stratégie de coping convenable. Mais faites attention.

- Chercher à vous venger : je fais toujours la distinction entre la revanche et la vengeance. La première est une grossière erreur et le meilleur moyen de ne jamais voir la fin de vos problèmes, la seconde apporte la véritable paix et permet de se concentrer sur la meilleure des représailles : mener une vie sereine et heureuse.

- Utiliser les réseaux sociaux pour régler vos comptes ou susciter la compassion: JAMAIS.

- Injures, insultes, menaces: Cette épreuve m’a appris la maîtrise de soi et à temporiser mes réponses. Soyez dignes, et osez faire le plus difficile : rien.

Leçon numéro 2 : La discipline est la solution à 80 % de vos problèmes (et prévient 80 % des potentiels problèmes à venir).

Beaucoup de coachs vont vous proposer de régler vos problèmes avec des solutions rapides et explosives. Des méthodes "rapides et sans effort", parce que c’est toujours plus attrayant qu’une solution qui demande de l’investissement et du temps… mais qui, elle, fonctionne.

Durant ces 15 dernières années, j’ai eu des problèmes dans tous les domaines de la vie : problèmes d’argent, de poids, de couple, au travail, de santé, des embrouilles familiales, et TOUS ont été résolus grâce à la discipline :

- Il faut de la discipline pour régler ses dettes mois après mois et tenir un budget.

- Il faut de la discipline pour se dévouer quotidiennement à son couple et ne pas chercher si l’herbe est plus verte ailleurs (d’ailleurs, mon dicton préféré dans la vie est : "l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin, elle est verte là où elle est entretenue").

- Il faut de la discipline pour résoudre un problème de santé dû à une mauvaise hygiène de vie.

Leçon numéro 3 : Ta mort et tes funérailles sont à l’image de ta vie.

Trois personnes sont mortes autour de moi en l’espace de 18 mois. Deux d’entre elles ont fermé les yeux dans un lit d’hôpital entourées d’une famille aimante et dévastée, le troisième défunt a été retrouvé inanimé par une infirmière dans un studio délabré qu’il louait, plusieurs jours après avoir rendu son dernier souffle.

Les deux premiers ont eu des obsèques émouvantes où nous nous sommes tous relayés pour exprimer notre gratitude, nos bons souvenirs et notre amour.

Pour le troisième, aucun de ses enfants n’a voulu prendre en charge sa sépulture, ni organiser des obsèques auxquelles personne, pas même eux, ne se serait rendu.

J’ai visité l’appartement où cette troisième personne a perdu la vie. Ce qui m’a le plus bouleversée, ce n’était pas l’insalubrité du lieu (encore que…), mais le répertoire téléphonique de son téléphone, retrouvé dans ses affaires.

Vide.

Pas UN SEUL numéro de personne à prévenir de son trépas (pas même le mien, c’est la police qui nous a alertés de son décès).

La différence vient directement de la manière dont ils ont traité leur entourage. Les deux premiers ont été des époux et parents dévoués, naturellement généreux. Même s’ils n’étaient pas parfaits, ils prenaient soin de leurs familles. Ils ont créé avec leurs enfants des souvenirs auxquels s’accrocher, tandis que le dernier n’a laissé que des souvenirs évoqués dans les cabinets de psychologues et en hôpital psychiatrique.

Depuis le COVID, je m’inquiète tous les jours de voir notre tissu social se défaire, dispute après dispute. Les désaccords sont devenus des raisons suffisantes pour ne plus se voir. Le partage n’existe plus, seul l’échange est toléré. La famille n’est plus une entité à laquelle on doit la loyauté, et l’individualisme ambiant nous pousse à systématiquement "se faire passer en premier". La conséquence est cette solitude généralisée que je constate au fil de mes séances avec mes élèves, coincés dans leur train-train "Zoom-Netflix-UberEats".

Bien sûr, il est important de neutraliser et se tenir à distance des personnes qui nuisent à votre intégrité physique, morale, émotionnelle ou financière. Mais je peux vous assurer que, d’une part, je ne serais plus de ce monde si je n’avais pas tout un troupeau de personnes proches de moi pour m’attraper au vol, m’aider à atterrir puis à repartir en douceur. D’autre part, la succession de décès parmi mes connaissances (et surtout le dernier) a été un douloureux rappel que mourir seul et sans funérailles est la fin la plus triste qu’un humain puisse connaître.

S’il vous plaît, soyez le maillon d’une chaîne de solidarité. Prenez soin de vos relations et de vos proches. Ne leur demandez pas d’être plus parfaits que vous ne sauriez l’être. Pensez aux anniversaires, organisez ceux des gens qui comptent pour vous, appelez vos parents et rendez-leur visite souvent, répondez présent pour les déménagements, écoutez vos enfants quand ils vous racontent leurs petites histoires de cour de récré, et entretenez vos amitiés. L’heure des comptes se fera au moment où vous aurez vous-même besoin d’aide.

Dernière leçon : Le meilleur moyen de triompher de ses ennemis, c’est de leur survivre.

Je le dis, je le répète, faites-le vous tatouer autour du nombril : la plus belle des victoires, la revanche la plus cruelle, c’est de vivre une vie paisible et heureuse, pour soi.

Mais pour y parvenir, il faut continuer d’entendre le réveil sonner chaque matin, prendre sa douche, aller au sport, repasser ses chemises, aller travailler, retomber amoureux. Et il faut le faire tous les jours, se concentrer sur sa guérison, sa résilience et la reprise en main de sa propre vie. C’est ce que j’ai fait ces 10 derniers mois, à l’abri du mauvais œil et sous les ailes des gens que j’aime.

Pas besoin d’étaler votre bonheur en story sur Instagram ou dans un post Facebook, vos adversaires l’apprendront au bon moment. S’ils ne sont pas retrouvés morts par une infirmière dans un appartement délabré...


Ceux qui ont suivi mes aventures sur YouTube le savent : il y a près de 10 mois, ma vie a pris un de ces virages à 180 degrés dont elle a le secret. Et comme à chaque fois, j’attends d’avoir rejoint "l’autre rive" pour en parler. Je ne vais pas m’attarder sur les événements, ni sur ce qu’ils m’ont fait ressentir, mais j’ai très envie de vous parler de ce qu’ils m’ont appris.

Leçon numéro 1 : Le plus dur en cas de drame, c’est de ne pas commettre d’erreurs stratégiques.

J’ai traversé une rupture très difficile, et le plus compliqué n’était pas d’annoncer à mon ex que je partais, ce n’était pas notre dernier baiser, ce n’était pas le manque, le deuil d’une relation de six ans, ni les souvenirs ou l’avenir auquel je devais renoncer. Le plus dur, c’était de rester calme face à lui quand LUI accusait le coup, de ne rien dire ni faire que je pourrais regretter, de ne pas lui balancer toute une série de méchancetés, de ne pas poster de stories pour le faire culpabiliser, ni de publier sur Facebook pour déverser ma peine, de ne pas l’appeler bourrée ou high en pleine nuit pour lui dire que je regrettais d’être partie, qu’il me manquait, mais qu’il avait tout gâché.

Dix mois plus tard, je suis heureuse de ne pas avoir ajouté du drame au drame, alors que, croyez-moi, j’en avais tous les droits.

Petit top 4 des erreurs que l’on peut tous faire dans les moments difficiles :

- Se réfugier dans diverses substances ou dans le sexe sans âme : Vous avez le droit à une stratégie de coping, bien sûr, mais je vous recommande le travail, les amis et le sport. OUI, Netflix PEUT être une stratégie de coping convenable. Mais faites attention.

- Chercher à vous venger : je fais toujours la distinction entre la revanche et la vengeance. La première est une grossière erreur et le meilleur moyen de ne jamais voir la fin de vos problèmes, la seconde apporte la véritable paix et permet de se concentrer sur la meilleure des représailles : mener une vie sereine et heureuse.

- Utiliser les réseaux sociaux pour régler vos comptes ou susciter la compassion: JAMAIS.

- Injures, insultes, menaces: Cette épreuve m’a appris la maîtrise de soi et à temporiser mes réponses. Soyez dignes, et osez faire le plus difficile : rien.

Leçon numéro 2 : La discipline est la solution à 80 % de vos problèmes (et prévient 80 % des potentiels problèmes à venir).

Beaucoup de coachs vont vous proposer de régler vos problèmes avec des solutions rapides et explosives. Des méthodes "rapides et sans effort", parce que c’est toujours plus attrayant qu’une solution qui demande de l’investissement et du temps… mais qui, elle, fonctionne.

Durant ces 15 dernières années, j’ai eu des problèmes dans tous les domaines de la vie : problèmes d’argent, de poids, de couple, au travail, de santé, des embrouilles familiales, et TOUS ont été résolus grâce à la discipline :

- Il faut de la discipline pour régler ses dettes mois après mois et tenir un budget.

- Il faut de la discipline pour se dévouer quotidiennement à son couple et ne pas chercher si l’herbe est plus verte ailleurs (d’ailleurs, mon dicton préféré dans la vie est : "l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin, elle est verte là où elle est entretenue").

- Il faut de la discipline pour résoudre un problème de santé dû à une mauvaise hygiène de vie.

Leçon numéro 3 : Ta mort et tes funérailles sont à l’image de ta vie.

Trois personnes sont mortes autour de moi en l’espace de 18 mois. Deux d’entre elles ont fermé les yeux dans un lit d’hôpital entourées d’une famille aimante et dévastée, le troisième défunt a été retrouvé inanimé par une infirmière dans un studio délabré qu’il louait, plusieurs jours après avoir rendu son dernier souffle.

Les deux premiers ont eu des obsèques émouvantes où nous nous sommes tous relayés pour exprimer notre gratitude, nos bons souvenirs et notre amour.

Pour le troisième, aucun de ses enfants n’a voulu prendre en charge sa sépulture, ni organiser des obsèques auxquelles personne, pas même eux, ne se serait rendu.

J’ai visité l’appartement où cette troisième personne a perdu la vie. Ce qui m’a le plus bouleversée, ce n’était pas l’insalubrité du lieu (encore que…), mais le répertoire téléphonique de son téléphone, retrouvé dans ses affaires.

Vide.

Pas UN SEUL numéro de personne à prévenir de son trépas (pas même le mien, c’est la police qui nous a alertés de son décès).

La différence vient directement de la manière dont ils ont traité leur entourage. Les deux premiers ont été des époux et parents dévoués, naturellement généreux. Même s’ils n’étaient pas parfaits, ils prenaient soin de leurs familles. Ils ont créé avec leurs enfants des souvenirs auxquels s’accrocher, tandis que le dernier n’a laissé que des souvenirs évoqués dans les cabinets de psychologues et en hôpital psychiatrique.

Depuis le COVID, je m’inquiète tous les jours de voir notre tissu social se défaire, dispute après dispute. Les désaccords sont devenus des raisons suffisantes pour ne plus se voir. Le partage n’existe plus, seul l’échange est toléré. La famille n’est plus une entité à laquelle on doit la loyauté, et l’individualisme ambiant nous pousse à systématiquement "se faire passer en premier". La conséquence est cette solitude généralisée que je constate au fil de mes séances avec mes élèves, coincés dans leur train-train "Zoom-Netflix-UberEats".

Bien sûr, il est important de neutraliser et se tenir à distance des personnes qui nuisent à votre intégrité physique, morale, émotionnelle ou financière. Mais je peux vous assurer que, d’une part, je ne serais plus de ce monde si je n’avais pas tout un troupeau de personnes proches de moi pour m’attraper au vol, m’aider à atterrir puis à repartir en douceur. D’autre part, la succession de décès parmi mes connaissances (et surtout le dernier) a été un douloureux rappel que mourir seul et sans funérailles est la fin la plus triste qu’un humain puisse connaître.

S’il vous plaît, soyez le maillon d’une chaîne de solidarité. Prenez soin de vos relations et de vos proches. Ne leur demandez pas d’être plus parfaits que vous ne sauriez l’être. Pensez aux anniversaires, organisez ceux des gens qui comptent pour vous, appelez vos parents et rendez-leur visite souvent, répondez présent pour les déménagements, écoutez vos enfants quand ils vous racontent leurs petites histoires de cour de récré, et entretenez vos amitiés. L’heure des comptes se fera au moment où vous aurez vous-même besoin d’aide.

Dernière leçon : Le meilleur moyen de triompher de ses ennemis, c’est de leur survivre.

Je le dis, je le répète, faites-le vous tatouer autour du nombril : la plus belle des victoires, la revanche la plus cruelle, c’est de vivre une vie paisible et heureuse, pour soi.

Mais pour y parvenir, il faut continuer d’entendre le réveil sonner chaque matin, prendre sa douche, aller au sport, repasser ses chemises, aller travailler, retomber amoureux. Et il faut le faire tous les jours, se concentrer sur sa guérison, sa résilience et la reprise en main de sa propre vie. C’est ce que j’ai fait ces 10 derniers mois, à l’abri du mauvais œil et sous les ailes des gens que j’aime.

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LULA MORALES

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Lula Morales © 2024

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